Les cochonneries du mois
Batman #42
Déjà, il faut le dire, le « Bat-Truck », on s’en fout éperdument. Mettre de l’avant les gadgets de Batman, ça marchait peut-être dans les années 60, mais faut en revenir un jour.
À part ça, le reste du numéro reste selon moi très faible. À part quelques bons coups (dont un gag métatextuel au début du numéro), Batman #42 semble montrer que la série est sur une pente descendante depuis le #41. Le problème n’est pas que Batman est désormais un robot contrôlé par Jim Gordon, ça aurait, au contraire, pu être un excellent moyen de donner du sang neuf à la série. Le problème réside plutôt dans le recours à des procédés narratifs très médiocres pour compenser le fait que ce changement de protagoniste est fait en surface et pas en profondeur.
En premier lieu, le fait que Bruce Wayne soit vivant et qu’on le suive (deux numéros après sa mort !) n’est pas quelque chose de très brillant si on souhaite laisser un tantinet de suspens quant à sa mort/non-mort, et même, nous fait savoir que le Bat-Robot n’est qu’un arc narratif et qu’éventuellement (probablement en septembre ou en octobre) Bruce Wayne redeviendra Batman. Deuxièmement, l’équipe qui appuie Gordon, derrière leurs ordis, à bord d’un dirigeable, aidant Batman dans ses combats, semble sortie tout droit d’un épisode de Flash ou de Arrow, série qui sont bonnes, mais qui n’ont absolument pas la même mécanique que Batman.
Finalement, les pensées de Gordon, « sombres et graves », reflétant le passé torturé de la ville et blablabla, sont tout sauf intéressantes. Déjà que Snyder en a abusé dans les 40 premier numéros pour Bruce Wayne, il faut qu’en plus il utilise précisément le même procédé quand c’est Gordon qui est Batman. Bien sûr, ça permet d’ajouter de la profondeur au personnage, et c’est un procédé qui a permis une évolution incroyable des comics quand Alan Moore et les autres auteurs de « l’Âge du fer » l’ont instauré, mais il y a d’autres moyens d’installer une ambiance que de faire monologuer sans cesse le protagoniste sur les mêmes sujets.
Et encore une fois, on s’en fout du Bat-Truck, ne le faites pas revenir.
Punisher #20
Les personnages, autant le Punisher que ses ennemis (des méchants musulmans quelconques qui veulent détruire l’Occident et qui disent sans cesse « infidèle », c’est presque original) sont des coquilles vides. Il n’y a à peu près aucun dialogue, à part des trucs insignifiants vraiment clichés. La fin n’a pas vraiment de sens, ou pourrait en fait être un cliffhanger si on n’avait pas perdu tout intérêt envers la BD après cinq pages.
Par contre, les dessins sont très beaux. C’est dommage que le talent de Gerads soit gaspillé à dessiner des arabes qui meurent. Ce comic aurait été excellent en 1940, dommage pour Edmondson qu’on soit passé à autre chose que des séries comme Reagan’s Raiders.
PS: Vous allez arrêter de m’entendre (mentalement) me plaindre d’Edmondson maintenant, c’était la finale de la série.
Justice League #42
Le numéro 41 de Justice League promettait quelque chose d’extraordinaire ou de très moyen. J’ai aimé la run de Geoff Johns sur ce titre en entier depuis 2011, mais avec la Darkseid War, j’ai pour la première fois douté. Alors que l’arc narratif de l’Amazo virus était selon moi très intéressant, car on voyait l’opposition entre Lex Luthor et Superman de manière intéressante, le nouvel arc mettant en scène des dieux tirés de l’imaginaire de Jack Kirby me semble pratiquement aliénant. En fait, c’est comme si tout était trop gros pour la Justice League.
Hors du concept même de l’histoire, le découpage, les dialogues et le scénario en soi du #42 étaient très décevant. Au début, on voit Luthor et Superman, téléporté pour une raison mystérieuse sur Apokolyps, mais on ne saura jamais pourquoi. Aussi, on voit Wonder Woman se battre dans un combat des plus ennuyants (c’est malheureux, pour une fois qu’elle était mise de l’avant), auquel sont ajoutés des dialogues dont on se fout éperdument. Les autres scènes, elles aussi, sont d’un ennui considérable, et, vu qu’il y a une pléthore de scènes justement, on ne sait pas trop quel est le cœur de l’histoire, et on a l’impression que l’intrigue réside ailleurs que dans les scènes où figurent la League.
Finalement, le tout semble tellement lointain et effacé que même la révélation finale qui, dans un autre contexte, aurait dû me faire jouir, s’avère sans saveur. En plus de tout ça, Johns a décidé de situer son histoire hors de la continuité du reste de DC, donc il se trouve que toutes les révélations individuelles n’ont plus aucun intérêt, car pouvant être finalement vraies dans cette unique continuité parallèle.
Il serait peut-être temps de mettre quelqu’un d’autre sur Justice League (après 42 numéros sur le même titre, c’est compréhensible que la qualité de l’auteur diminue).
La catégorie « Mettez donc un peu plus d’efforts dans vos comics«
Red Hood/Arsenal #2
Cocasse, sans plus. Pas particulièrement fascinant. Après la lecture, on a la même impression qu’après avoir lu ma critique: il manque de contenu.
Flash #42
Je suis mitigé au sujet de ce numéro. Alors que le #41 était moyen, mais comportait des surprises, on se retrouve avec, encore une fois, un comic moyen, mais au lieu de posséder des surprises, possède plutôt un vilain dont les actions sont intéressantes.
Néanmoins, sans être mauvaise, cette opus de Flash est peu attrayante et même ennuyante. On a le héros le plus rapide du monde mis face à un autre speedster, mais il semble ne rien se passer et le tout se déroule lentement, mais sans les avantages que pourrait retirer un rythme lent.
De plus, les dessins ne sont pas laids, mais sont bizarres (je ne trouve pas vraiment l’adjectif approprié pour les décrire). Barry Allen ne ressemble pas vraiment à Barry Allen et le découpage n’apporte rien à l’ambiance ou au rythme. On en vient à regretter la run de Manapul et de Buccellato.
Les #1 qui ne donnent pas nécessairement envie de s’abonner à la série
Cyborg #1

Peut-être un peu trop proche du drame père/fils à la Annie et ses hommes, le premier numéro de cette nouvelle série n’est pas un chef-d’œuvre, sans être mauvais pour autant. En fait, j’ai bien apprécié l’approfondissement de Cyborg, qui est pas mal le personnage dont on se fout habituellement dans la Justice League.
Cependant, le rythme se voit brisé par des scènes énigmatiques prenant place dans un monde de robots-aliens quelconques. Or, s’il aurait pu y avoir un peu de mystère avec ces scènes, le procédé narratif est si souvent utilisé que ça ne donne pas grand chose. À vrai dire, je ne sais pas trop quoi ajouter au sujet de ce numéro, sinon que les dessins d’Ivan Reis sont très beaux, comme à l’habitude.
Lando #1
Je dois l’avouer, je pars peut-être avec une mauvaise foi envers les comics de Star Wars de Marvel, car j’étais attaché à ceux de Dark Horse, dont je n’étais pas un immense consommateur, mais auxquels j’aimais parfois m’adonner à la lecture.
Néanmoins, dans le cas de Lando #1, ce sentiment anti-marvelien ne se trouve pas vraiment présent dans mon appréciation de la BD en question, car je trouve qu’elle souffre du même problème que plusieurs séries possédaient chez Dark Horse: les personnages sont très bien développés, mais l’intrigue ne l’est pas nécessairement. En fait, avec les franchises très populaires comme Star Wars, j’ai l’impression que les comics misent trop souvent sur la notoriété des personnages, au lieu de les considérer comme des protagonistes lambda. La critique de Jeff Lake pour IGN en donne un bon exemple: « Though nothing groundbreaking in its setup, it’s great to see Lando have to rebound from the various hurdles he encounters »
En fait, c’est exactement ça: il n’y a rien de vraiment brillant, rien qui sort de l’ordinaire, mais c’est Lando, donc ça ajoute une plus-value qui fait paraître le numéro comme meilleur qu’il ne l’est vraiment. Par contre, comme mentionné plus haut, les personnages sont très bien développés, donc c’est une lecture qui n’est pas désagréable
Passez votre tour si vous ne lisez pas déjà la série
Aquaman #42
Alors que le numéro précédent se décrivait aisément par « hein ? », celui-ci se décrit mieux par « ah, ouais, nice ». L’histoire devient plus compréhensible maintenant, et le personnage d’Aquaman gagne en profondeur et en personnalité. De plus, l’histoire prend un tournant assez épique, ce qui est fort appréciable pour ce titre (parce que, oui, Aquaman est l’un des comics les plus épiques du New 52).
Néanmoins, l’art laisse à désirer, les dessins de McCarthy ayant toujours l’air un peu brouillons et flous, mais sans l’assumer assez pour que ça ajoute du style à la chose (comparativement à des trucs comme O-Ken dans lequel Jeik Dion assume pleinement l’aspect brouillon des dessins).
Secret Six #4

Tout semble bizarre dans ce numéro. Peut-être est-ce bien, peut-être que ce ne l’est pas, je ne sais pas trop. Le moment marquant selon moi se situe quand un personnage mange un biscuit, ce qui n’est pas nécessairement une marque de qualité, mais en même temps j’ai un faible pour les biscuits puisque j’en consommait une quantité industrielle quand j’étais jeune.
Un numéro qui ne vaut pas vraiment le détour, mais qui n’est pas mauvais pour autant. Il s’ancre très bien dans la série par contre.
Pas révolutionnaire, mais bien quand même (la catégorie « KKE »)
New Suicide Squad #10

Alors que normalement, Suicide Squad joue plus dans le domaine du « Bim, Bam, Boom, Bataklan ! » (une référence obscure aux Denis Drolet est cachée dans cette phrase, saurez-vous la trouver ?), le nouvel arc fait du bien, laissant respirer un peu l’histoire pour mieux situer les personnages dans cette équipe anticonformiste. Black Manta devient de plus en plus intéressant (sa relation avec Aquaman étant celle qui devrait exister entre le Joker et Batman, en quelque sorte), de même que Reverse-Flash et Harley Quinn.
Les intrigues de bureau de Waller et l’autre gars dont j’ai oublié le nom sont cependant plus ou moins captivantes, mais ne sont pas pourries non plus. Aussi, on se fout pas mal de l’employée de bureau qui travaille trop, sa vie n’est pas trépidante donc c’est un drôle de choix de la mettre de l’avant (le réalisme de la vie morne et quotidienne, laissez ça à Zola).
Lobster Johnson: A Chain Forged in Life
Ce one-shot, on doit se l’avouer, est plus que classique dans son scénario. En fait, il n’y a rien que je n’aies déjà vu dans d’autres histoires (surtout dans les films de Noël en fait, étant donné que ce comic se déroule durant la période des fêtes). Aussi, les dialogues sonnent un peu faux, les méchants disant trop de trucs que les vilains stéréotypés diraient.
Néanmoins, le tout est assez bien réalisé pour ça vaille la peine de dépenser 3,50$ pour cette BD, qui est divertissante. Contrairement aux spéciaux de Noël (qui ne sortent pas en juillet, déjà) qui sont habituellement très mauvais (le Marvel Holiday Special de 2011 est l’une des choses les plus pathétiques que j’ai lu de ma vie), on se retrouve avec une one-shot qui devrait plaire à la plupart des amateurs d’histoires de Père Noël.
We Stand on Guard #1
– Hey ! How are you ?
– Je vais bien, toi ?
– Je suis good.
J’exagère un peu, mais les dialogues ressemblent en partie à cela dans ce premier numéro de We Stand On Guard. En effet, l’histoire nous place au Canada, au Yukon en fait, et les protagonistes comportent un québécois dans leur groupe, donc, nécessairement, il faut que Brian K. Vaughan le fasse parler en français (et avec des fautes, il faut le dire). Cependant, c’est fait tout croche et ça n’a pas rapport.
Sinon, pour le reste du numéro (parce que les dialogues pourris en français-anglais ne sont pas le cœur du numéro), il faut dire que je ne suis pas un grand fanatique de l’unifolié dans la vie. Or, ici, j’ai presque eu de l’affection pour les canadiens en périls, attaqués par des ROBOTS AMÉRICAINS GÉANTS. Oui, vous avez bien lu. Il y a des robots géants qui attaquent des rebelles canadiens au Yukon. Le scénario est moyen, mais il y a des robots géants ! Et les dessins sont magnifiques.
La catégorie « Ça vaut bein une couple de piasses »
Archie #1
La critique a été bonne pour ce premier numéro du reboot de Archie. Très bonne, même. Trop bonne peut-être. Non pas que Archie #1 soit mauvais, bien au contraire, j’ai adoré ce comic, mais il semble que la critique se soit trop vite emporté. En effet, il semble que dernièrement, tout ce qui est différent du super-héros classique, qui est un peu edgy, qui fait jeune et branché, se mérite des éloges plus ou moins méritées. Dans le cas d’Archie, comme je l’ai écrit il y a à peu près trois lignes, j’ai personnellement très aimé, mais je ne crois pas que cette BD soit pour autant un succès retentissant.
En fait, il faut savoir que j’ai une affection un peu malsaine pour les émissions de télévision destinées aux pré-adolescents, dans le genre de Degrassi ou de Ramdam. Et, en terme de série pour pré-adolescents, Archie frappe direct dans le mile. Or, le/la lecteur-e de comic moyen n’est pas un-e fanatique de séries comico-romantiques d’école secondaire (à moins que je ne me trompe). Les dialogues et le scénario de Mark Waid et les dessins de Fiona Staples ont beau être excellents, ça reste que c’est une histoire d’amour quétaine entre Archie et Betty, au final.
Donc, c’est à acheter pour les amateurs des anciens Archie ou pour les férus de Dawson’s Creek, mais sinon, ce n’est rien de fou-malade-dans-la-tête.
Green Arrow #42
Salut Pierce Lydon de Newsarama (qui a donné un 5/10 à ce numéro),
Moi je l’ai aimé le Panopticon (un espèce de gros robot pas gentil inspiré d’un concept de Jeremy Bentham). Oui, Green Arrow #42 n’a pas le style proche de l’horreur du #41. Oui, il y a peut-être trop de trucs mis dans une même histoire. Par contre, ça marche! Le robot orwellien qui est créé pour surveiller tout le monde, ajouté à une ambiance grisâtre mettant en vedette les quartiers pauvres de Seattle, crée un mélange agréable de critique sociale et de prétexte à des scènes d’action qui risquent d’être très intéressantes. En plus, les dessins ne sont pas laids du tout, bien au contraire.
Bien à toi,
André-Philippe
(Pierce Lydon semble apprécier les comics d’une manière tout à fait inverse à moi, ayant donné des notes moyennes à Batman: Arkham Manor et C.O.W.L. et une note pourrie à MPH et Original Sin)
Batman/Superman #22
Le mois dernier, j’ai affirmé que Greg Pak semblait s’améliorer à chaque numéro de cette série, mais il semble que le #21 était l’apex de son talent, l’itération de ce mois-ci étant plus faible. Par contre, il ne faut pas croire que c’était pourri (on est très loin de Batman #42). Au contraire, Pak nous livre une histoire intéressante, qui aurait semblé meilleure si elle n’était pas la suite d’un numéro génial.
En fait, le problème avec ce numéro est qu’il laisse trop vite tomber l’animosité entre Robot-Batman et Superman pour les faire s’unir contre une menace commune. Les deux héros restent hostiles de manière réciproque, mais on aurait aimé que soit peut-être plus approfondie cette hostilité, avant que ne surgisse de terre un vilain-pas-gentil.
Les dessins sont cependant bien réussis et l’écriture possède bien assez de subtilité pour pouvoir être appréciable.
Juste pour l’art, achetez ces numéros
8House: Arclight #1
« Wow », « De kessé ? » et « Euh… » furent mes réactions à la lecture de ce comic. Déjà, je n’étais pas sûr de savoir si cette série était un stand alone faisant partie de l’univers de 8house ou plutôt une partie de la série 8house, et je ne suis toujours pas sûr en fait. Aussi, il est un peu (beaucoup) difficile de comprendre ce qui se passe dans ce premier numéro d’Arclight. On ressent (car oui, avec ce numéro, tout ce passe au niveau de la sensation et pas de l’entendement) des thèmes forts et un imaginaire débile, mais sans jamais vraiment savoir ce qui se passe. Néanmoins, si l’écriture est très belle, l’art est encore plus magnifique
On sent une magnifience proche de ce qu’on pourrait retrouver dans un film de Myzaki, mais avec plus de contraste (peut-être suis-je tout à fait dans le champ aussi, ma force c’est le scénario plus que l’art). Donc, même avec un scénario flou, l’ambiance du comic vaut largement une lecture.
Godzilla in Hell #1

Aucun dialogue, seulement des dessins, mais des dessins de la plus haute qualité, James Strokoe étant un dieu quand vient le temps de dessiner le reptile géant japonais préféré de tous. En plus, même si la majorité de la BD est simplement un combat entre Godzilla et l’enfer en soi, le scénario réussit à surprendre dans la conclusion de ce premier numéro.
Il n’y a rien de vraiment négatif dans ce numéro, par contre il y a beaucoup de positif. Sachant que Godzilla : Half-Century War, publié chez la même compagnie et dessiné par le même artiste/scénariste, torchait des culs et que Godzilla in Hell ne durera normalement que cinq numéros, je le recommande chaudement.
PS: Merci à Sam Murdock, bassiste du groupe Oromocto Diamond pour la suggestion des deux comics de cette catégorie.
Ils ont passé à deux cheveux d’être placés en premier, mais ils ne sont pas écrits par Jason Aaron
Sidekick #11
J’étais, pour une raison obscure, sûr que cette série était terminée. Finalement, ce n’est pas visiblement pas le cas, et ce n’est pas une mauvaise chose du tout. Je me voyais déjà, écrire sur mon blog, tel le gars des bandes dessinées dans les Simpsons, une critique véhémente, aboyant à l’écrit que la série aurait dû se terminer au #10, que Straczynski étire la sauce, mais finalement j’ai été agréablement surpris.
Dans ce numéro, on entrevoit le passé du protagoniste, dont, au final, on ne savait absolument rien. Même si le fond est classique, le tout prend une tournure originale qui convient très bien à l’ambiance sombre de la série. L’art de Mandrake et HiFi ajoutent encore plus à cette même ambiance sombre, alors que même les scènes lumineuses laissent sous-entendre visuellement que la réalité de Flyboy n’est pas du tout joyeuse.
Si vous n’avez pas suivi la série, ce numéro est probablement une bonne porte d’entrée (mais lire les numéros précédents reste une chose fortement indiquée pour saisir toute la profondeur).
C.O.W.L. #11
Autre finale qui sortait ce mois-ci, contrairement à Punisher #20, C.O.W.L. #11 était un excellent numéro, concluant une série qui a passé relativement inaperçu, mais qui était de très bonne qualité néanmoins. Il faut dire que, cependant, C.O.W.L. est un titre qu’il est préférable de lire d’un coup, ou du moins pas à un rythme d’un seul numéro par mois, car on perd vite le fil de l’histoire (et les nombreux personnages). Néanmoins, même si on ne comprend pas tout sur le champ, l’intrigue, et encore plus son concept, est très intéressante.
Dans le onzième numéro, les dessins sont d’ailleurs à leur meilleur, Rod Reis (à ne pas confondre avec Ivan Reis) étant un dessinateur que je ne connaissais pas avant cette série, mais qui est affreusement bon (surtout dans la finale de C.O.W.L. où son art se démarque encore plus). Achetez le trade paperback quand il sortira, c’est un ordre !
Et le gagnant du prix du meilleur numéro du mois de juillet est…
Thors #2
Le premier numéro de cette série de Jason Aaron (insérer ici plein de petits cœurs) était un peu cliché, étant un genre d’histoire policière beaucoup trop classique, mais avec des Thors à la place des enquêteurs. Or, ici, Aaron pousse plus loin le concept et, tout en gardant le style polar, incorpore un sentiment plus grandiose qui convient à un comic de Thor, en ajoutant des cases de combats de grande envergure et en montrant les personnages davantage comme des porteurs de foudre que des détectives.
Aussi (et surtout), ce numéro dépasse le précédent en donnant une complexité et une envergure plus grande à l’intrigue. Alors que dans le premier numéro le crime au centre de l’histoire semblait être un simple prétexte, ici il est vraiment un morceau important et intéressant de l’histoire. Les personnages, quant à eux, restent tout aussi badass, et Thor-Groot n’apparaît pas (ou du moins il ne parle pas), car, il faut le dire, Groot est, depuis la sortie du film des Guardians of the Galaxy, un espèce de minion pour geek, et c’en est très désagréable.
Quant aux dessins, ils sont peu éblouissants, mais sont néanmoins plus que corrects.
Le bilan de juillet
Quand on se penche un peu sur mes critiques, on voit clairement une tendance: à l’exception de ce qui est fait par Aaron, les comics de Marvel et DC font pâle figure face aux comics des plus petites compagnies, surtout Image qui possède trois des cinq mieux classés. Il va falloir que les deux grosses compagnies comprennent que la qualité du numéro (et du scénario surtout) importe plus que le marketing et que les gimmicks comme « All-New All-trucmuche » ou « DC You », parce que si on veut voir des combats et du « pif paf pouf », il y a bien assez de films louches de Hong Kong pour passer notre vie sans avoir à lire de bande dessinée.
Sinon, je pense peut-être à faire mes critiques en deux parties pour chaque mois, parce que ça commence déjà à devenir gros comme article.
PS: Durant le mois d’août, je vais essayer de publier quelques articles supplémentaires, comme des suggestions de recueils ou encore, possiblement, des critiques de séries de manga, étant donné que je me suis abonné au Shonen Jump dernièrement.